À l’occasion d’une session extraordinaire qui s’est tenue aujourd’hui à Genève, le Conseil exécutif de l’OMS a adopté une résolution visant à faire face à la situation humanitaire catastrophique qui prévaut dans la bande de Gaza. La résolution a été adoptée par consensus.
Depuis le 7 octobre, c’est la première fois qu’une résolution sur ce conflit est adoptée par consensus au sein du système des Nations Unies ; soulignant ainsi l’importance de la santé en tant que priorité universelle, en toutes circonstances, et le rôle des soins de santé et des principes humanitaires dans l’établissement de passerelles vers la paix, y compris dans les situations les plus difficiles.
Entre autres points, dans la résolution le Conseil exécutif demande « le passage immédiat, sans interruption et sans entrave de l’aide humanitaire, y compris l’accès des membres du personnel médical ». En outre, le Conseil exécutif demande à « toutes les parties de s’acquitter des obligations que leur impose le droit international […] et réaffirme que toutes les parties à un conflit armé doivent s’acquitter intégralement des obligations que leur impose le droit international humanitaire pour ce qui est de la protection des civils en temps de conflit armé et du personnel médical ».
Par ailleurs, il salue également l’OMS et ses partenaires du Groupe sectoriel pour la santé sur le terrain, pour être restés et pour avoir agi. Pas plus tard qu’hier, le 9 décembre, dans des circonstances extrêmement difficiles, l’OMS et ses partenaires ont livré des fournitures destinées à jusqu’à 1500 patients et ont transféré des patients de l’hôpital Al-Ahli, dans le nord, vers un hôpital du sud.
Dans des discours prononcés tout au long de la journée, de nombreux États Membres ont exprimé leurs condoléances pour les pertes en vies humaines de civils, d’agents de santé et de membres du personnel des Nations Unies, dont Dima Alhaj, une collègue de l’OMS.
Dans son allocution de clôture, le Directeur général de l’OMS, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, a déclaré que l’adoption de la résolution était un point de départ. « Cela ne résout pas la crise. Mais c’est une plateforme sur laquelle on peut construire ». Il a ajouté que « sans cessez-le-feu, il n’y a pas de paix. Et sans paix, il n’y a pas de santé. J’invite instamment l’ensemble des États Membres, en particulier ceux qui ont le plus d’influence, à œuvrer de toute urgence pour mettre fin à ce conflit dès que possible ».