L’OMS a mis à jour ses lignes directrices relatives au port du masque dans les lieux publics, aux traitements contre la COVID-19 et à la prise en charge clinique. Cette démarche s’inscrit dans un processus continu d’examen des documents en question, en collaboration avec des groupes d’élaboration des lignes directrices composés d’experts internationaux indépendants chargés d’étudier les dernières données disponibles et l’évolution de l’épidémiologie.
Les masques continuent d’être un outil clé pour combattre la COVID-19
L’OMS continue de recommander à la population le port du masque dans des situations spécifiques, et la présente mise à jour préconise leur utilisation indépendamment de la situation épidémiologique locale, compte tenu de la propagation actuelle de la COVID-19 dans le monde. Le port du masque est recommandé : aux personnes ayant été exposées récemment à la COVID-19, aux personnes ayant contracté ou soupçonnant d’avoir contracté la COVID-19, aux personnes présentant un risque élevé de développer une forme grave de la COVID-19 et à toute personne se trouvant dans un espace bondé, clos ou mal ventilé. Auparavant, les recommandations de l’OMS étaient fondées sur la situation épidémiologique.
L’OMS indique, comme elle l’a déjà fait dans le cadre de précédentes recommandations, qu’il existe d’autres cas où le port du masque peut être conseillé, sur la base d’une évaluation des risques. Parmi les facteurs à prendre en compte, on retrouve notamment les tendances épidémiologiques locales ou l’augmentation des niveaux d’hospitalisation, les niveaux de couverture vaccinale et d’immunité au niveau local, ainsi que le contexte dans lequel les individus se trouvent.
Période d’isolement réduite pour les personnes atteintes de la COVID-19
Pour les patients présentant des symptômes, les nouvelles lignes directrices suggèrent 10 jours d’isolement à compter de la date d’apparition des symptômes.
Pour les personnes ayant reçu un test positif à la COVID-19 mais qui ne présentent aucun signe ou symptôme de la maladie, l’OMS suggère désormais cinq jours d’isolement, contre 10 jours auparavant.
Le patient peut sortir de l’isolement plus tôt s’il obtient un résultat négatif à un test rapide antigénique.
Bien que le niveau de certitude des données probantes soit faible, celles-ci ont également montré que les personnes sortant de l’isolement au cinquième jour suivant l’apparition des symptômes risquaient d’infecter trois fois plus de personnes que celles sortant de l’isolement au dixième jour.
Remarque : la section consacrée à la période d’isolement a été mise à jour le 17 janvier pour plus de clarté.
Examen des traitements contre la COVID-19
L’OMS a étendu sa forte recommandation pour l’utilisation de nirmatrelvir-ritonavir (également connu sous son nom de marque « Paxlovid »).
Les femmes enceintes ou allaitantes atteintes d’une forme bénigne de la COVID-19 devraient consulter leur médecin pour déterminer si elles doivent prendre ou non ce médicament compte tenu de ses « avantages probables » et de l’absence de manifestations indésirables signalées.
Le nirmatrelvir-ritonavir a été recommandé pour la première fois par l’OMS en avril 2022. L’Organisation préconise vivement le recours à ce médicament pour traiter les patients atteints d’une forme bénigne ou modérée de la COVID-19 présentant un risque élevé d’être hospitalisés. En décembre 2022, le premier fabricant de génériques du médicament a été préqualifié (en anglais) par l’OMS.
L’Organisation a également examiné les données concernant deux autres médicaments, le sotrovimab et le casirivimab-imdevimab, et continue de vivement déconseiller leur utilisation pour traiter la COVID-19. Ces médicaments à base d’anticorps monoclonaux sont associés à une activité insuffisante ou diminuée contre les variantes du virus actuellement en circulation.
Il existe actuellement six options thérapeutiques éprouvées pour traiter les patients atteints de la COVID-19 ; trois qui permettent de prévenir l’hospitalisation des personnes à risque et trois qui permettent de sauver la vie des personnes qui présentent une forme grave ou critique de la maladie. À l’exception des corticostéroïdes, l’accès aux médicaments demeure insuffisant à l’échelle mondiale.